Des certifications, il en existe des centaines et des centaines. Certaines sont crédibles et indépendantes alors que d’autres sont créées par des entreprises pour s’autocertifier (et créer de la confusion). On en voit tellement chaque jour, particulièrement à l’épicerie, qu’on finit par ne plus les voir et ne plus y porter attention.
Je ne suis pas une professionnelle des certifications, mais à force de côtoyer des organisations qui ont obtenu des certifications, j’ai commencé à avoir une bonne connaissance de certaines d’entre elles. Qui plus est, je suis chargée du projet d’obtenir une certification en développement durable pour QUiNTUS. J’ai donc beaucoup réfléchi au sujet dans la dernière année.
Des certifications qui apportent la confiance
D’abord, nous parlerons ici des certifications reconnues, sérieuses et indépendantes comme Fairtrade, B Corp ou ÉCORESPONSABLEMC. Ce ne sont pas des certifications qui s’acquièrent en criant « Je suis vert! ». Lorsqu’on connaît bien une certification, elle nous apporte confiance dans le produit ou le service que l’on veut se procurer. Dans un monde d’écoblanchiment et de chaînes d’approvisionnement tellement complexes qu’on ne sait pas qui est responsable et qui ment, c’est parfois un répit mental apprécié. Par exemple, dernièrement, j’ai vu une grande chaîne de restaurants affirmer que son café était de source éthique, en présentant des images de travailleurs heureux de produire du café… Mais encore? Si, par contre, elle avait obtenu la certification Fairtrade, j’aurais su que la compagnie a répondu à plusieurs critères pertinents sur le respect des travailleurs.
D’ailleurs, ce que j’aime des certifications comme B Corp ou ÉCORESPONSABLEMC, c’est qu’elles portent sur l’entièreté d’une organisation. Par exemple, ÉCORESPONSABLEMC est basée sur les Objectifs de développement durable de l’ONU (ODD). Elle demande un diagnostic initial basé sur 24 enjeux, répartis en quatre volets: environnement, social, économique et transversal.
Au-delà de la bonne volonté, la structure, la constance et la cohérence
Pour une compagnie comme la nôtre, qui a été bâtie sur des valeurs responsables, une telle certification pourrait paraître superflue. Nos valeurs sont assez connues et en général, les gens ont confiance en notre authenticité. Pourtant, le processus de certification nous a beaucoup apporté, et j’ai discuté avec plusieurs entreprises qui ont vécu la certification de façon semblable.
D’abord, la certification permet de fouiller nos angles morts. En se penchant sur tous les aspects de l’organisation, elle soulève des questions que nous ne nous étions jamais posées. Elle propose aussi des pistes pour pousser encore plus loin certains de nos engagements.
Ensuite, une certification apporte une structure. Oui, par principe nous louons la majorité de notre matériel de tournage ou l’achetons usagé, et notre site web est alimenté aux énergies renouvelables depuis le début. Ces décisions ont été prises d’instinct, selon nos valeurs et nos connaissances. Créer des procédures et mettre sur papier les bonnes pratiques qui guident nos décisions nous permettent de remettre en question nos réflexes. Nous réfléchissons plus en profondeur et nous cherchons plus loin pour trouver les solutions qui ont un impact le plus positif possible. Et surtout, nous nous assurons de transmettre les bonnes pratiques aux nouveaux employés, pour les appliquer avec constance.
Ces bonnes pratiques, nous voulons aussi vous les partager. Nous croyons fermement que ce n’est pas en gardant nos bonnes idées de notre côté que nous allons favoriser la transition socioécologique. C’est entre autres pour cette raison que nous avons redonné vie à la section blogue de notre site. Nous voulons engager la discussion avec des organisations et des individus qui se posent les mêmes questions que nous. Nous espérons que ces articles vous inspireront, et que vous serez tentés de nous écrire en commentaire vos opinions, vos découvertes et même de nous remettre en question!
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